mardi 7 novembre 2017

Essai de la Mini Countryman Hybride recheargable (Plug-IN)


Bonjour,

Comme vous le savez, je tiens depuis mars 2017 le Showroom Citybike69, dédié aux 2 roues électriques et situé Avenue de Saxe à Lyon.

Nous sommes implantés entre Tesla et Mini (la panneau ZERO Motorcycles, c'est nous!)et c'est donc tout naturellement que je rencontre régulièrement mes confrères pour discuter électromobilité.
 
Mini a annoncé l’arrivée dune Mini e-Cooper mais a aussi à son catalogue depuis le printemps 2017 une hybride rechargeable !

C'est ainsi que le Mini Store 6ème Avenue de Lyon-Saxe m’a prêté pour essai une Mini Countryman e-All4...

Première impression : c'est une Mini...Maxi !

Elle entre plus dans la catégorie des compactes que des citadines de par sa taille, mais aussi de par ses caractéristiques mécaniques : plus de 220ch cumulés, 4 roues motrices et un équipement à faire pâlir nombre de berline premium !
 
Le tarif pourra faire aussi pâlir les acheteurs potentiels, mais au risque de passer pour plus riche que je ne le suis, la finition, les équipements et les prestations s'efforcent de justifier ce tarif élitiste.

De plus comme beaucoup de modèle d'essai, « le mien » est full options !

Si le prix de base commence 38900€, le modèle essayé atteint les 50620€, jugez plutôt :

·         Finition Exquisite

·         Peinture Lapis Luxury Blue

·         Jantes 19'' avec pneus 225/45/19 run flat

·         Bandes de capots noires, toit noir

·         bandes de surface intérieure illuminées

·         Packs Evasion, City Zen et Hightech (TO électrique, Park Assist, sièges chauffants, affichage tête haute, GPS et j'en passe...)
 
J'ai donc eu le plaisir de rouler dans un véhicule extrêmement bien équipé et à la finition haut de gamme !

Comme dirait mon épouse, « cette Mini elle a tout, je vais jouer au Loto et si je gagne, je l'achète ». no comment !


Cette Mini dispose de 3 modes de conduite sélectionnables depuis un bouton situé à côté de celui permettant le démarrage :
  • Auto eDrive qui correspond au mode de fonctionnement « par défaut » avec un conduite en mode électrique allant jusqu’à 80 km/h,
  • Max eDrive permettant un usage intensif du moteur électrique dont la vitesse de pointe monte jusqu’à 125 km/h
  • Save eDrive qui permet de maintenir le niveau de batterie à 90 % pour un usage ultérieur. Ce mode est évidemment plus gourmant pour le moteur thermique.
 
Je suis donc rentré de Lyon à Villefranche samedi soir en passant chercher ma fille ainée à Villeurbanne.
Départ Avenue de Saxe vers Villeurbanne puis demi-tour et traversée de Lyon via Bellecour en direction Fourvière.
Pause courses à Auchan Dardilly.

Tout ce trajet urbain a été effectué en mode Max eDrive et la Mini devient ainsi la reine des « bouchons lyonnais » : nous sommes dans une luxueuse urbaine électrique et cela aide beaucoup pour supporter les embouteillages.

Le silence est royal, la sono plutôt correcte, le confort excellent même avec les jantes 19'' et l'intérieur est un
luxueux cocon avec ses sièges en cuir bien enveloppants et son éclairage d'ambiance!

Je suis ensuite passé en mode Auto eDrive de Dardilly à Villefranche par la N6 en laissant ainsi la Mini gérer le mix électrique/thermique.

Retour à la maison après 40kms parcourus, batterie déchargée et consommation d’essence à 3.0l/100kms.
 
De quoi à vous faire oublier le diesel, bruyant, polluant, gluant et odorant à la station service.

Mais branchons la voiture et allons dormir. Suite de l’essai demain matin.

Le lendemain, ma petite famille embarque dans la Mini, direction Equita Lyon.
Nous prenons donc l’autoroute A6 à Villefranche-sur-Saône en direction de Eurexpo puis l’A46 et le périphérique.

Sélection encore une fois du mode Auto eDrive.
Je roule aux vitesses légales et le mode électrique n’intervient (quasiment) pas.
 
La consommation sur ce type de trajet s’en ressent de suite et nous frôlons les 9l/100 sur la partie autoroute/voie rapide.

Au moins nous préservons notre "potentiel électrique" pour le trajet urbain.
 
La partie péri-urbaine en contournant Lyon et arrivant sur Bron permet enfin d’exploiter à nouveau le mode Max eDrive et de finir un peu en dessous de 7l/100 de moyenne.
Rien de très exceptionnel mais la gestion des ressources est donc logique et la conso sur voies rapides s’explique par le poids du véhicule et sa surface frontale sur un trajet où l’électrique n’apporte que peu son soutien au moteur thermique.

Au retour, je me prends à devenir joueur comme avec une voiture électrique pure (n’oubliez pas que c’est mon « dada ») : nous repartons par le périphérique et sortons vers l’A46 à nouveau. Mais là, l’ordinateur de bord nous dit qu’il ne reste que 27kms d’autonomie essence et que notre domicile est à 32kms… Et il n’y a plus de réserve en électricité dans la batterie.

Je me dis que se serait dommage que l’hybride ne nous sorte pas de ce mauvais pas et qu’il faut donc être joueur !

Nous prenons alors la direction de la maison par la route, terrain plus propice aux phases de régénération et donc d’optimisation de l’hybridation.

Nous rejoignons ainsi la route des bords de Saône et finalement arrivons à la maison avec 15kms d’autonomie « essence » restante ! Nous sommes LARGE !
La fonction hybride a donc parfaitement joué son rôle et l’électricité régénérée en phase de décélération/freinage nous a permis de rouler sans consommer sur certaines parties du trajet telles que les traversées de village !
Mission accomplie Miss Mini Hybride !

 
Je rebranche le soir, comme la veille, la Mini chez moi sur une simple prise de courant, charge programmée depuis l'ordinateur de bord selon les horaires HC de mon compteur EDF.
 
Lundi matin, jour de repos pour moi, je vais faire du quotidien (aller chercher mes filles au collège/lycée et faire des courses en local).
Tout cela se fera en mode tout-électrique (Max eDrive pour mémoire), l’autonomie étant largement suffisante pour ce type d’utilisation : on a sans précautions particulière (chauffage réglé en automatique – radio – sièges chauffants), un peu plus de 25kms possibles en ville.

Puis après avoir redéposé mes filles à 13h30 au lycée, je pars en direction de Beaujeu via Belleville pour une virée dans le Beaujolais : les couleurs d’automne dans les vignes me donnent envie de faire quelques photos.
 



 

Pour cela je décide de me mettre en mode Auto eDrive et de laisser la Mini choisir son fonctionnement lors de cette ballade.

La sortie de Villefranche se fait ainsi en tout électrique ce qui est logique. Plus bizarrement, le mode électrique est conservé une bonne partie du trajet vers Belleville sur l’ancienne N6. De ce fait la conso essence reste très faible mais l’autonomie électrique fond à vue de cadran !

Evidemment dans ces conditions la batterie de 7.6kWh se vide rapidement (Une moto Zéro 2018 en version 7.2kWh pour 145kg parcourt 110kms, alors une Mini Countryman...)

 
On a l’impression que la Mini privilégie l’électrique tant qu’il y en a…
Bien sur un trajet de 30kms, mais qu’en est-il ensuite ?

Arrivé à Beaujeu après 31kms parcourus
je constate effectivement que la Mini a utilisé toute sa batterie (conso de 14kWh/100) favorisant la conso en essence qui du coup affiche un excellent 3l/100 sur un trajet routier.
 

 

Mais que va-t-il se passer maintenant pour la suite du parcours ?

Je repars donc de Beaujeu et m’aperçois rapidement que le mode tout électrique intervient logiquement beaucoup moins.
 
La Mini fonctionne alors telle une hybride non rechargeable.
 
Je roule principalement en thermique et seules les phases de décélération/freinage me procurent par la régénération un peu d’électricité pour parcourir quelques centaines de mètres lors des traversées de village.

 
Dès lors, sur cette seconde partie au travers des vignes du Beaujolais, ma consommation d’essence remonte.

Et j’arrive chez moi avec une consommation essence-électricité notablement modifiée:

- Moyenne d'essence de 5l/100kms, évidemment en hausse,
- moyenne d’électricité de 8.6kWh/100kms, évidemment en baisse

sur un total de 74kms dont 43kms depuis Beaujeu où j'étais arrivé pour rappel avec un conso de 3l/100kms et 14kWH/100kms


On peut donc en déduire dans ces conditions une consommation comprise entre 6.5 et 7l/100km d’essence.

C’est bon, vous suivez ?

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je décide donc pour mardi matin d’effectuer le trajet Villefranche-Lyon Saxe en prenant la main sur la Mini et en mode « gestion Thierry ».

Je branche la Mini à nouveau pour la nuit et en profite aussi pour paramétrer le chauffage afin de trouver au moment de mon départ au matin une voiture thermiquement accueillante. C’est un des points très agréables des véhicules électriques et hybrides rechargeable, alors j’en profite.

Evidemment cela permet aussi de moins tirer sur la batterie puisque la voiture se réchauffe en étant branchée et n’a plus qu’à entretenir la température souhaitée. L’autonomie s’en retrouve optimisée.
 

Mardi matin, je monte donc dans une Mini chauffée à 20°C avec 5°C dehors ! Siège chauffant en position 1 sur 3 : Me voici parti.
Je vais donc gérer « en manuel » et je passe par la N6 et l’A6 à Dardilly :
- Sortie de Villefranche, traversées des villages et relances jusqu’à 90km/h en mode électrique,
- Passage en mode thermique au dessus et pour doubler,
- puis descente A6 vers Fourvière, embouteillage, tunnel et trajet urbain dans Lyon en tout électrique !
Et là, évidemment, la Mini devient redoutable : 32kms parcourus à 48km/h de moyenne (2kms de bouchons avant Fourvière et traversée de Lyon jusqu’à Saxe comprises) en consommant seulement 13kWh/100kms d’électricité et 1.4l/100kms de super 95 !
 

 

Je sors ma calculette :

13kWh x 0.12€ (tarif HC) + 1.4L x 1.40€ = 3.52€ aux 100kms !
l'équivalent financier de 2.8L de gasoil !
 
Et au delà du coût, ce sont des rejets proches de zéro pour aller travailler!

Qui dit mieux au quotidien ?

  
Vous le comprendrez aisément, j’ai été conquis par cette voiture un peu hors du commun :

-      Une Mini plus Maxi que Mini

-      Un équipement luxueux

-      Une finition de belle facture
 
-    Un confort de qualité

-      Un comportement routier  à la fois rassurant et potentiellement joueur

-      Une polyvalence extrême : électrique, hybride, essence, 4 roues motrices.

-      Une motorisation au style "Dr Jekill et Mister Hyde".

A ce dernier propos, comprenons nous bien, cette Mini fait partie des voitures très performantes mais pas impressionnantes.

Ce n’est pas une sportive pour faire des temps sur circuit et elle ne vous en mettra pas plein les oreilles comme une Mini John Cooper Works.
Elle se rapproche plus des très bonnes grandes routières et il faut se méfier si on veut conserver son permis : On roule très facilement à des vitesses inavouables sans forcer et il faut surveiller son compteur : merci au passage à l’affichage tête haute avec rappel des panneaux de limitation !
 
Cette Mini est une étonnante compacte polyvalente, performante et luxueuse, économe (au moins) à l'usage, et peu polluante !
 
What Else ?
 
On pourrait souhaiter une gestion plus optimisée, en réservant par exemple 20% de la batterie à une utilisation hybride, et une évolution prochaine (prix et densité des batteries aidant) vers les 50kms en mode électrique : il faudrait une batterie de 14kWh soit environ 80kg (c'est la version batterie installée classiquement sur une moto Zéro SR ou DSR 2018 entrainant un moteur de 52kW, cela ne devrait pas poser de problème de place et de poids sur une Mini!)
Et côté finance, une version Mini Cooper hybride de base aux alentours de 32000€ !
 
Alors si je suis toujours un fervent adepte du 100% électrique, je pense que je vais écouter mon épouse et aller jouer au loto, sait-on jamais !

 
Un grand merci à 6ème Avenue pour cet essai longue durée : ils sont aux petits soins pour leurs clients comme nous aimons l’être aussi chez Citybike69 et ce sont des professionnels passionnés !




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