- une version 100% électrique
- une version hybride
- une version hybride plug-in (ou hybride rechargeable)
J'avais déjà brièvement conduit le modèle 100% électrique et avais été séduit par ce VE : une belle habitabilité, une finition plus que convenable et surtout un très bel agrément de conduite.
Je passerais volontairement sur le modèle hybride simple, juste parce qu'il n'apporte pas grand chose à la cause du VE, de mon sens et j'assume !
Grace à Hyundai Groupe Thivolle à Villefranche-sur-Saône, j'ai pu tester pendant une bonne demi-journée la Ioniq Hybride plug-in.J'ai effectué d'abord un trajet tout électrique d'une vingtaine de kilomètres autour de Villefranche en fin de matinée puis un trajet routier d'une soixantaine de kilomètre sur les routes du Beaujolais en début d'après-midi.
Un seul niveau d'équipement, le plus élevé, et une finition plutôt de bon niveau.Je passerais rapidement sur la liste des fonctionnalités mais sachez que la sono est vraiment bien
(infinity), que les sièges sont chauffants (le volant aussi) et ventilés, que les assises et la volant sont couverts de cuir, qu'il y a une caméra de recul et diverses assistances comme celle d'angle mort dans les rétroviseurs!
Il y a même un système de recharge par induction de votre portable !
le coffre est correct pour envisager des week-end ou un départ en vacances.
le compartiment moteurs (avec un S) est bien rempli !
Autant le dire tout de suite, j'ai été bluffé par la facilité de conduite, le confort et l'efficience de ce modèle!
Je n'ai aucune actions ni intérêts commun avec Hyundai, mais wahou !
J'ai donc quitté la concession avec une batterie chargée à environ 70%. la voiture est neuve et a 22kms au compteur.
Le réservoir d'essence lui est un peu au dessus du quart.
La voiture annonce une autonomie en électrique de 33kms et en mode essence de 340kms. Cela peut paraître énorme mais nous verrons !
J'enclenche le mode 100%EV pour tester une conduite électrique.
Il est a noter que le moteur se met en route néanmoins de suite pour chauffer afin de passer en mode hybride au besoin.
Je quitte Villefranche et enjambe la Saône pour rejoindre Jassans-Riottier mais - petite dérogation au mode 100% électrique - je teste la montée au dessus de Beauregard pour apprécier la puissance cumulée essence-électrique en côte! Hyundai annonce 141ch de puissance cumulée et force est de constaté que si cela n'en fait pas une sportive, la puissance est bien là et permet une belle exploitation routière, sans que le moteur thermique d'ailleurs se mette à trop hurler comme chez certaines concurrentes japonaises bien connues!
Revenons sagement en full électrique et apprécions la descente et la régénération qui en découle...En route vers Jassans, puis Trévoux : 12 kms plus loin, mon autonomie en mode électrique affiche 21kms et l'autonomie essence n'a pas bougé (tiens donc... malgré la montée de 2 kms en hybride).
Je continue vers Anse puis je monte sur Pommiers (premières hauteurs du Beaujolais) et arrive chez moi à Limas.
J'ai parcouru 23 kms et la voiture m'annonce 2 kms en électrique et 342 en essence...
Un détail important : la voiture réserve 20% de la batterie pour le mode hybride.
On ne peut donc passer en mode 100% électrique une fois les 20% atteints.
cela permet de ne jamais être en 100% thermique et donc de préserver la consommation, ce qui n'est pas idiot du tout.
Ensuite le mode hybride est un savant mélange entre électrique et thermique :
- l'électrique viendra appuyer le thermique lors de besoins ponctuels
- la voiture sera en régénération lors des phases de décélération ou descente et à vitesse constante le thermique génèrera vers l'électrique...
Je branche rapidement la voiture chez moi, sur une simple prise 220V donc je me sert pour les différents VE : elle est donc toutefois tirée directement du compteur et n'assume, hors un petit éclairage, que cette fonction.
Je repars l'après-midi après avoir déposé mes filles au collège-lycée : en route pour Belleville (par l'ex N6) puis Beaujeu. Je reviendrai avec une ascension du Mont Brouilly, la descente en lacets vers Saint Lager, puis à nouveau Belleville et Villefranche.
Toute cette partie se fera sur la base du mode hybride, pour tester en conditions de route.Je n'ai toutefois pas pu m'empêcher d'optimiser la conso en forçant en mode 100% électrique pour chaque village traversé et en conservant ce mode pour reprendre à la sortie du village la vitesse de 90km/h avant de rebasculer en mode hybride.
En jouant ainsi, on évite que le moteur thermique se lance pour rien et on limite son utilisation à une vitesse routière quasi constante.
Je ne me suis pas empêcher non plus de doubler franchement certains véhicules en utilisant les ressources cumulées. On surprend dès lors plus d'un conducteur de berline classique et ces dépassements rapides sont un gage de sécurité!
Et évidemment toutes les bonnes choses ont une fin !
c'est ainsi que je suis revenu à la concession pour rendre mon carrosse d'un jour avec une seule envie : rouler plus avec.
D'ailleurs moi qui participe prochainement au France Electrique Tour 2017, il m'est venu l'idée qu'engager une Ioniq Hybride Plug-in avec le défi suivant serait amusant :
- réservoir d'essence plein à 100% au départ puis mettre des scellés.
- charger en électrique chaque soir et chaque midi (3H)
pour boucler les 1400/1500kms avec un seul plein d'essence soit 43 litres soit 2.8L aux 100kms de moyenne !
Voici les captures d'écran de l'ordinateur de bord au retour à la concession après 100kms.Autonomie restante en électrique : 0km
Autonomie restante en essence :
296kms
Pour mémoire nous avions au départ respectivement 33kms et 340kms.
Du coup la consommation moyenne ressort à 2.6l/100kms !
Ceci sur les 65 kms de routes parcourus à la vitesse moyenne de 51km/h, ce qui avec les traversées de villages, les feux et la ballade au Mont Brouilly n'est pas si lent que cela !
On notera que la jauge de batterie n'est pas à 0%, mais que le mode 100% électrique est impossible : seul le mode hybride est fonctionnel.
Cela signifie que l'on pourrait continuer à rouler sur cette base de 2.6l/100km le moteur électrique pouvant assister le thermique et en bénéficiant de phases de charge de la batterie en roulage.
L'ordinateur prouve aussi qu'au final, ces résultats ne sont pas obtenus en ne roulant qu'en éco-conduite :
- nous sommes à 80% d'économique, c'est à dire en suivant le flux de circulation.
- à 18% de normal, probablement lorsque j'ai roulé seul, à ma main
- et 2% de sport, lors des dépassements, que je déteste effectuer à l'économie!
En résumer, ce choix de véhicule permet de rouler au quotidien de manière pas ou peu polluante dans un confort excellent (silence, équipement) et de manière économique (consommation/usure).
Pour peu que vous disposiez au bureau d'un simple prise 220V, vus pouvez par exemple envisager un trajet Villefranche-Lyon quotidien par la route en tout électrique.
Vous n'utiliserez le mode hybride que pour de plus longs trajets, sans angoisse du 0% de batterie ni obligation d'arrêt pour recharge.
c'est une excellente alternative en attendant que le véhicules 100% électriques proposent des autonomies réelles proches de 400kms.
Pourquoi 400? parce que à mon sens faire un trajet de 700kms dans la journée en s'arrêtant une seule fois 30 à 45mn pour recharger la voiture n'est plus vraiment une contrainte : on peut utiliser ce temps pour se restaurer, ou pour les professionnels travailler.
Un trajet de 1000kms nécessitera 2 pauses ce qui est tout aussi acceptable, voire recommandé!
